• Cendrillon

    Laissez-moi vous divertir avec l’histoire d’une charmante jeune femme, son nom était, si ma mémoire est bonne…

    « Cendrillon ! Où est notre dîner ? »

    Criait la sœur d’Cendrillon. Cendrillon était l’une des plus belles jeunes filles avec ses yeux bleus et ses longs cheveux d’or. Elle, qui était assise sur le toit d’une petite maison aux briques rouge au milieu d’une grande et magnifique forêt, se disait :

    « Quel rêve magique, maintenant je suis revenue à ma vie d’esclave avec : Cendrillon fais-ceci, Cendrillon fais-cela… et moi qui croyais vivre enfin une vie merveilleuse. »

    Trois heures avant le bal.

    Cendrillon était partie au village pour acheter de quoi manger à sa belle-mère et ses deux enfants lorsque par inadvertance elle entendit la conversation entre deux femmes, l’une disait :

    • Je me sens tellement mal pour ce pauvre prince. Il se fait approcher par tant de femmes qui pensent mériter d’être la prochaine reine…
    • Et vous savez ? Au moment où je vous parle, il n’a toujours pas décidé avec laquelle il se mariera. Je suis prête à parier qu’elles n’en ont qu’après la fortune royale. Répondit l’autre.
    • J’ai entendu dire que ce soir elles ont organisés un nouveau bal pour qu’il décide laquelle épouser. Toutes les jeunes femmes du pays sont invitées à participer mais que celles appartenant à la noblesse. Reprit-elle. 

    Une fois le panier de Cendrillon remplit elle reprit le chemin de sa maison. Alors qu’elle traversait les bois, elle pensait :

    • Ha, la noblesse, ils vivent dans un monde totalement différent du nôtre, de toute façon… Ah, un bal au palais royal. Je veux tellement y aller… imaginer ce que ce serait que d’être la nouvelle reine, danser toute la nuit avec le prince dans une belle robe. Plus je l’imagine…plus j’en salive.

    A ces mots elle prit une pomme dans son panier et la porta à ses lèvres. Alors qu’elle croquait sa pomme, son regard et ses pensées devinrent noires.

    • Mais… en réalité, je ne suis qu’un outil parmi tant d’autres. Prête à être utilisée selon les envies des autres…

    Avec ces idées en tête, elle laissa tomber la pomme qui roula à travers l’allée désormais beaucoup plus sombre. Soudain une personne vêtue de noir sortit de la forêt.

    • Et bien, et bien, qu’avons-nous là ? des sentiments de désirs tellement intenses m’ont contrainte à apparaître et qui vois-je en face de moi, sinon une enfant triste ? courage, jolie petite chose. Tu causes du tort à tous les horribles malheureux du monde.
    • Que… qui êtes-vous ? demanda-t-elle hésitante.
    • Mais une sorcière bien sûr. Répondit-la vieille femme.
    • Oh ! Vous devez être une de ces arnaqueuses qui prétendent utiliser la magie pour voler l’argent des gens. Répliqua Alice.
    • Très bien, peu importe. Pour ces o-combien-charmants et adorables atouts je veux bien réaliser ton désir. Donc juste pour cette fois, je pense pouvoir trouver dans mon cœur de quoi exaucer ton souhait.

     

    Cendrillon tourna le dos à la grossière femme et dit :

    • C’est un nouveau moyen pour présenter votre arnaque ?
    • Abandonne et crois-moi, sale gosse. Répliqua la prétendue sorcière.
    • Ok, admettons que vous soyez une vraie sorcière et que vous puissiez rendre mon rêve réalité, qu’est-ce que vous en retireriez ? reprit Cendrillon.
    • Quoi, il n’y a rien d’aussi attirant qu’une fille si mignonne et qui est totalement heureuse dans la vie. Je veux juste voir quelque chose de beau.
    • Très bien, je vais vous croire mais, c’est déjà trop tard. Je n’ai plus le temps.
    • Oh balivernes, je suis une sorcière, tu te souviens ? tu n’as pas besoin de me dire ce que tu souhaites pour que je le sache. Je te couvre ma fille. Insista la femme.

    Cendrillon se retourna alors avec un visage manipulateur et de l’excitation sur son visage. La sorcière se mit alors à lancer un sort, la petite robe de servante de Cendrillon se transforma en une magnifique robe blanche digne des plus riches jeunes filles. Sa longue chevelure d’or fut coiffée d’un diadème et son panier se transforma en ombrelle délicate. Alice était ravie, mais elle s’inquiéta

    • Attendez, je veux dire, le bal a déjà commencé, comme je vous le disais je n’aurai jamais le temps de…
    • Tourne-toi ma fille, coupa la sorcière.

    Derrière elle se trouvait un magnifique carrosse tiré par quatre cheveux blanc comme neige. Cendrillon s’engouffra directement à l’intérieur. Elle allait partir en direction du château lorsque la femme lui dit :

    • Pas si vite chérie, avant que j’oublie, il y a une chose que tu dois savoir. Au douzième coup de minuit, le sort se rompra et tu redeviendras normale. Garde le bien à l’esprit.

    Les chevaux, sur ordre de la femme partirent au galop en direction du château. Une fois à la gigantesque bâtisse, attiré par sa beauté, le prince demanda à la jeune Cendrillon de danser avec lui ce qu’elle ne refusa point. Ils dansèrent comme ça pendant de longues heures et ni Cendrillon, ni le prince ne voulaient se quitter. Pourtant, il était déjà minuit, le sort était sur le point de se rompre. Le prince était sur le point de l’embrasser mais les premiers coups de minuit sonnaient. La dernière chose que Cendrillon ne voulait pas était de se retransformer en la jeune fille en vêtement de souillon qu’elle était. Affolée par cette idée elle se précipita vers la sortie en courant. Le prince la suivit se demandant pourquoi elle s’enfuyait mais surtout car il ne connaissait même pas son nom. Alors que Cendrillon se précipitai dans les escaliers elle laissa tomber un de ses souliers que le prince prit soins de ramasser.

    Le lendemain alors que ses demi-sœurs la cherchaient, Cendrillon était sur le toit. Une fois trouvée, ses sœurs lui ordonnèrent de descendre. Durant cette chamaillerie un homme entra dans la cour de la maison et se présenta :

    • Je suis un simple bouffon au palais. La situation est telle : son altesse le prince recherche désespérément la femme avec laquelle il a dansé la nuit dernière. L’esprit du prince n’est remplit que de pensées envers cette mystérieuse jeune fille. Et il souhaite lui demander sa main.
    • Sa main ? répliquèrent les deux sœurs à l’unisson.
    • Malencontreusement nous en avons appelé à toute la noblesse du royaume sans trouver aucune trace de cette jeune fille… nous voici donc à présent sans autres choix que d’en appeler au bas peuple. Reprit-il. En fuyant le palais hier soir elle a laissé dans l’escalier une pantoufle de verre que j’ai amené avec moi. Il s’avérerait donc que la jeune fille dont le pied correspond parfaitement à cette chaussure serait inéluctablement la femme avec qui son altesse a dansé la nuit dernière.

    La première sœur l’essaya mais la pantoufle était trop petite alors que pour la seconde, la chaussure était trop grande. C’était désormais au tour de Cendrillon qui dans sa tête pensait :

    • Vous ne faites que me rendre service chères sœurs. Reculez, et je vais vous montrer comment on fait.

    Le bouffon approcha délicatement la pantoufle du pied d’Alice et sans aucune surprise la chaussure … ne correspondait pas ! Le bouffon approcha son visage de la cheville de Cendrillon et pris une grande bouchée d’air et finit par dire :

    • Je sens que c’est vous qui aviez dansé avec le prince, votre pied à du gonfler après les longues heures du bal.

    Le mariage eu lieu au château, Cendrillon n’était plus inquiète que l’horloge sonne minuit et elle se sentait bien. Et donc Cendrillon vécut heureuse pour toujours…

    Enfin presque…

    L’horloge allait sonner minuit, lorsque l’aiguille passa sur minuit pile la cloche sonna et le prince commença à se métamorphoser. Une bosse apparue sur son dos et des pattes transpercèrent son manteau plus les coups de minuit passaient plus le prince se métamorphosait en une araignée géante et hideuse. Transformé en bête assoiffé de chair et de sang le prince se jeta sur Cendrillon et la dévora. Alors qu’il terminait son carnage une silhouette féminine fit son apparition. C’était la sorcière qui avait permis à Cendrillon de rencontrer le prince. Le prince, après avoir entièrement fait disparaitre Cendrillon dit :

    • Merci pour le repas mais, sorcière, tu ne pourrais faire en sorte que tes sorts durent plus longtemps que jusqu’à minuit. S’il te plait… Maman…

    Rester sur vos gardes à minuit, amis lecteurs, afin que tous vos rêves deviennent réalité ou ne virent au cauchemar…

    FIN